Avril 2019 * Vanessa
Je voulais prendre le cinéma en photo, lieu essentiel, parce qu’il fut pour moi un lieu d’émancipation, de découverte, de rencontres, de liberté, d’ouverture au monde. D’abord adolescente, j’y allais chaque semaine avec une amie, que le film soit bon ou mauvais, tout voir et en discuter, et puis les tarifs défiaient toute concurrence. Ça ça n’a pas vraiment changé. Et puis aujourd’hui, ce lieu reste un « point de repère », un passage systématique à chacun de mes retours guisards, pour aller y saluer Michel. Michel a toujours cru en mes projets même les plus loufoques, les encourageant, me soutenant. Si je me sens parfois encore « chez moi » en revenant ici, c’est grâce à ce lien, ce fil invisible qu’il a tiré entre la ville et moi. Ce lieu, le VOX, la voix, a permis à la mienne de s’exprimer, et de porter l’envie d’un projet collectif.
Cette silhouette qui s’éloigne, ce « stop » qui retiendra peut-être sa route, et cette « voix » dans le dos… Un seul impératif, déclencher.
Et pour l’anecdote, cette image fut réalisée le lendemain qu’un célèbre site porno-bon-marché ait réalisé un opus à Guise… Alors avec l’appareil photo, imposant avec son trépied, j’ai eu droit à de nombreux sourires de conivence. L’air était léger !